Bastanès 22 février 2020

Soleil et Convivialité à Bastanès -22 février 2020

 

Samedi 22 Février 2020, sous un soleil radieux, Daniel Larrieu et son épouse  nous accueillaient dans la cour de leur ferme ; le café ainsi qu’un délicieux jus de pommes (fait maison) nous attendaient.

 Daniel appartient à cette génération d’agriculteurs dynamiques, inventifs qui regardent vers l’avenir et qui réfléchissent à de nouvelles pratiques culturales. S’épanouir dans son activité, vivre décemment, diminuer ses charges et augmenter ses revenus, être le plus autonome possible en prenant de la distance vis-à-vis des organismes agricoles, tels sont ses objectifs. Quelle est donc sa démarche ?

 Ne pas rester tout seul, réfléchir avec d’autres. Ils cultivent sans labour avec semis directs sur des sols toujours couverts, vivants (riches en vers de terre), nouvelles techniques qui permettent de réduire pesticides et  engrais. Pour cela, ils ont pu se regrouper et acheter  un semoir adapté  afin d’éviter un trop fort endettement.

 Les principales productions sont destinées  à alimenter de façon autonome un troupeau de limousines, race bovine à viande. Leur nourriture repose essentiellement sur l’herbe, avec une partie utilisée sous la forme de pâturage tournant (évitant le surpâturage) et le reste sous la forme de foin. S’ajoutent  quelques compléments : féveroles, soja pour les protéines  ainsi que des tourteaux de colza et de tournesol. Enfin, pour augmenter son revenu, il transforme certaines de ses productions (colza et tournesol en huile, veau en axoa) leur ajoutant ainsi une plus-value. Les ateliers de transformation  ont été construits  avec des amis basques à Bastanès et à Saint Jean-Pied de Port. . C’est la vente directe qui a été choisie par le couple à qui revient tout le fruit de son travail.

     Depuis plusieurs années, Daniel cultivait du maïs semence ; il a d’abord réduit fortement la superficie qu’il  lui consacrait et maintenant il veut abandonner cette culture trop dépendante de la coopérative. Pour compenser cette perte de revenu, il se lance dans l’élevage de porcs Kintoa (dits porcs basques) après avoir réalisé pour eux, une belle installation.

 

  L’après-midi, nous sommes allés à la rencontre de Paul Bétouigt  qui ne pouvait pas nous consacrer beaucoup de temps. Moins engagé que Daniel dans la transformation de son exploitation, il élève un troupeau de blondes d’Aquitaine sur pâturage tournant. La vente directe lui semble très compliquée.

 Il a préféré centrer son propos sur les difficultés actuelles des agriculteurs liées notamment à la réforme annoncée de la PAC.