La viande et les produits laitiers issus de la race bovine béarnaise

 

         Parce qu’elle figure sur le blason du Béarn et parce que les effectifs de cette race bovine polyvalente qui prédominait encore dans les Basses Pyrénées avec quelques 140000 têtes avant 1939, a aujourd’hui  presque atteint le seuil de la disparition avec à peine 200 mères, les produits de la vache béarnaise ont été inscrits dans l’Arche du Goût. De robe couleur froment, dotée de magnifiques cornes en lyre, assez légère et bien adaptée aux pentes, cette race se rattache au rameau que l’on appelait blondes des Pyrénées, avant la création dans les années soixante de la blonde d’Aquitaine beaucoup plus lourde.  Les béarnaises entretiennent au mieux  les estives d’altitudes montant jusqu’aux plus hauts sommets,  et dans la perspective d’une agriculture durable on peut pressentir tout son intérêt pour valoriser demain l’herbe de nos montagnes. Mais comment assurer sa réhabilitation alors qu’il est encore presque impossible d’avoir de ses produits. Heureusement les idées de Slow Food se répandent et peu à peu prennent corps dans la société. Un jeune boucher d’Oloron et un jeune éleveur semblent prêts à relever le défi, c’est une très bonne nouvelle car bien travaillée, cette viande « d’herbivore » s’avère excellente, y compris pour notre santé car riche en Oméga 3. C’est elle qui autrefois donnait son lait pour fabriquer le plus souvent des fromages mixtes. Le taux butyreux et protéique plus élevé que la moyenne, explique sans doute leur réputation ancienne. Mais relancer cette production disparue ne sera ni facile, ni prochain sans un peu de sélection génétique.