Reconversions à la vente directe

David est le représentant de la dernière génération  des Estrabou, qui ont le même nom que leur ferme, depuis 1718 à Ance en Barétous.. Cécile venue en vacances depuis la Loire l’a rencontré … et est restée ! Avec peu d’hectares, un petit  élevage bovin utilisant les prairies en pente et quelques arpents de maïs, la crise du lait dès 2009 a obligé ce jeune couple à réfléchir et à sortir de l’agriculture productiviste.

 

Les fermes Estrabou à Ance et Bergeras à Saint Pée témoignent de leur  reconversion réussie, aux adhérents de Slow Food Béarn (24 octobre 2015).

 

 

 

David est le représentant de la dernière génération  des Estrabou, qui ont le même nom que leur ferme, depuis 1718 à Ance en Barétous.. Cécile venue en vacances depuis la Loire l’a rencontré … et est restée ! Avec peu d’hectares, un petit  élevage bovin utilisant les prairies en pente et quelques arpents de maïs, la crise du lait dès 2009 a obligé ce jeune couple à réfléchir et à sortir de l’agriculture productiviste. Leur réorientation vers la vente directe  pour valoriser la faible quantité de lait qui ne permettait plus de survivre en la livrant aux industriels, a été salvatrice. D’autant plus que le bâtiment neuf destiné à l’engraissement intensif de veaux confiés par une coopérative défaillante restera très vite vide, mais avec les remboursements d’emprunts à assumer.  L’option race laitière Montbéliarde et Yaourts–desserts lactés haut de gamme, associés à des tommes de fromage de vache, s’est avérée pertinente. Au marché d’Oloron comme de Mauléon ou de Féas, les enfants ne se trompent pas et réclament ces vrais yaourts parfumés (par exemple à la vraie vanille de Madagascar) mais aussi la délicieuse crème caramel ou le riz au lait! Avec leur étiquette clin d’œil « OQD vaches », ces excellents produits, sont aussi en vente à la ferme Estrabou (0670517499) mais également à l’Epicerie du village d’Emmaüs à Lescar-Pau. Une très solidaire référence et un bon choix confirmé par nos adhérents lors de la visite avec dégustation très bien organisée  par Cécile.

 

L’après- midi sera consacré à la ferme Bergeras aux portes d’Oloron en bordure de la D24 ou Florence et Frédéric (frère et sœur) nous accueillent sur leur exploitation familiale, conventionnelle, en agriculture raisonnée, orientée vers cet élevage porcin dont on connaît les difficultés actuelles. Heureusement si une partie des porcs issus des 60 mères est encore vendue à la coopérative  Lur- Berri à 100kg et à un prix dérisoire qui peine à couvrir la fin des amortissements d’anciens bâtiments, l’autre partie est abattue à maturité (environ 180kg) et directement transformée à la ferme en adaptant les recettes culinaires de la grand’ mère. Nous goûterons ces préparations charcutières  à l’ancienne qui ont retenu notre attention et tout particulièrement le boudin béarnais, bien que conditionné en boyaux atypiques. Slow Food doit aussi encourager ces initiatives vers la reconversion, surtout quand la qualité commence à s’imposer vers un autre modèle agricole.

 

 

 

 

 

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