AG de Slow Food Béarn le 6 mars 2020 à Billère

Le 6 mars dernier l’Assemblée Générale de l’association a eu lieu au Centre d’Animation Le lacaoü, en présence de M. Le Maire. Par un vote à l’unanimité( les ¾ de la centaine de membres étant présents ou représentés), le transfert du siège social de La Pépinière à Pau à la Villa des Violettes à Billère a été approuvé. Il concrétise une collaboration commencée avec la ville  depuis 2015, à travers les Chemins du Goût sous diverses formes d’animation autour du lien entre alimentation et santé, avec  régulièrement des ateliers- discussion conviviaux et pédagogiques qui participent à la vie  de la très pratique cuisine du Lacaoü. Collaboration et implantation facilitée et appréciée par M. Le Maire, qui voit dans cette convergence vers la ville, du Marché bio, d’Ecocène, de la Confédération Paysanne une volonté et peut-être une synergie pour défendre des valeurs communes en faveur d’une alimentation de qualité, de proximité, facteurs de bien-être et de prévention.

Dans son rapport moral le Président Gilbert Dalla Rosa a souligné la diversité des activités qui vont des rencontres avec des producteurs exemplaires et passionnés à quelques courts voyages, ateliers, voire conférences. En revanche la moindre présence lors de manifestations plus importantes, s’explique par un besoin de relève en bénévoles. Slow Food Béarn fêtera ses 20 ans en janvier prochain et il est sage que le Président- fondateur passe aussi la main.

« En 20 ans nos idées pionnières inspirées par la réflexion internationale de Slow Food, basé en Italie, se sont largement diffusées dans la société. La prise de conscience très actuelle de l’importance de la biodiversité en lien avec le changement climatique et la perspective qui se profile d’un autre modèle agricole fondé sur des sols vivants et toujours couverts, reste un enjeu majeur ». L’objectif est désormais de sensibiliser davantage les consommateurs urbains à ces problématiques car la situation de crise sanitaire vers laquelle nous allons devrait remettre en cause tant  la fragilité, les insuffisances voire les nuisances des systèmes agroalimentaires actuels, que les mauvaises habitudes de consommation qu’ils génèrent. Jean- Marc Couturejuzon invité et Président d’Agro réseau 64 a montré qu’une autre agriculture sans labour, avec des semis directs sous couvert végétal permanent, limitant fortement l’érosion des sols, plus autonome, est possible et déjà pratiquée par une centaine d’agriculteurs du 64. La question des pesticides a suscité un débat. Il appartient aux consommateurs que nous sommes  d’exiger pour notre santé et celle de la nature, cette ultime évolution. Mais il faut encourager aussi le potentiel de renouvellement du modèle agricole et l’espoir qu’il apporte, avec des sols vivants et des produits plus naturels.